Le 3 juin dernier , les citoyens slovènes ont été appelés à se rendre dans leurs bureaux de votes afin d’élire les 90 membres de l’Assemblée nationale. Le Parti démocratique slovène, porté par Janez Jansa, arrive en tête, avec 25 des 90 sièges. Après l’Autriche et la Hongrie, retour sur les élections slovènes.
Démission et désaveux de Miro Cerar
En mars dernier, Miro Cerar avait démissionné suite à la décision de la justice d’annulé un projet ferroviaire, malgré sa validation par référendum en septembre dernier. L’ancien premier ministre devait faire face à l’effritement de sa coalition et à la mise à mal de plusieurs projets durant la fin de ce mandat.
Des élections étaient déjà prévues pour le mois de juin ou de juillet, et le parti du gouvernement savait qu’il ferait face à un vote compliqué. En 2014, Miro Cerar avait été porté à la tête de l’assemblée seulement quelques mois après son entrée en politique, mais ces quatre années de mandat ont fragilisé sa popularité, notamment avec des vagues de grèves. Malgré une croissance économique de 5% en 2017, le gouvernement n’avait pas souhaité donné suite aux revendications sociales et salariales des agents de la fonction publique. Aujourd’hui, le Parti du Centre Moderne se tient en quatrième place, après avoir perdu 26 sièges à l’assemblée.
La question migratoire porte l’extrême droite
Le SDS, porté par Janez Jansa, a remporté les élections en atteignant 25% des suffrages exprimés. Il avait axé sa campagne sur la question migratoire. Le pays se trouve sur le chemin entrepris par des milliers de réfugiés et les migrants souhaitant rejoindre l’Europe de l’ouest.
Toutefois cette nouvelle majorité n’est pas certaine d’être en mesure de pouvoir constituer un gouvernement. Miro Cerar, son prédécesseur, avait dû s’allier avec le Parti démocrate des retraités slovènes et les sociaux démocrates pour avoir une la majorité à l’assemblée.