Dimanche, les hongrois sont invités à se présenter devant les urnes pour élire leur nouveau parlement. Le pays est dirigé depuis 2010 par le premier ministre actuel, Viktor Orbán. Populaire au sein de sa population, il fait frémir les instances européennes. Quant est-il des autres candidats? Retour sur la dernière ligne droite de cette consultation citoyenne.
Cette année, les élections au sein des pays de l’Union Européenne font frémir les institutions. La République Tchèque, l’Italie, la Slovénie ou encore les élections locales aux Pays-Bas démontrent une montée du nationalisme et une certaine indépendance face à l’Union Européenne. La Hongrie n’échappe pas à cette mouvance. Avec la crise des réfugiés à l’été 2015, le pays se retrouve impliqué dans ces évènements. Il a connu des désaccords avec l’UE notamment concernant la politique commune d’accueil des réfugiés et la fermeture de ses frontières. Des agissements qui ont été perçus par les institutions européennes comme un défi, ce qui a compliqué les relations avec le premier ministre Viktor Orbán. Les élections sont également marquées par des sujets forts qui ont déjà marqués les précédentes éléctions : la corruption, l’éducation et le chômage.
Quelles possibilités pour les quatre prochaines années?
Depuis les huit dernières années, la nation est dirigée par Viktor Orbán, représentant du parti Fidesz. Pour son dernier mandat, le chef du gouvernement avait effectué une alliance avec les démocrates-chrétiens du KDNP. Il faut s’intéresser également au mouvement d’extrême droite, Jobbick. Le parti est qualifié de néo-nazi et antisémite. Il avait rassemblé plus de 20% aux dernières legislatives. Depuis cette élection, le discours devient plus modéré notamment vis-à-vis de l’Union Européenne. Prônant désormais une appartenance à l’union mais une volonté de changements colossaux, ce parti avait pourtant brûlé publiquement un drapeau européen en mai 2012. Du côté de la gauche, le parti socialiste hongrois (MSZP) souhaite grandir avec ses élections, se détachant du parti ouvrier communiste qui était au gouvernement jusqu’aux début des années 90. D’autres forces politiques pro-européennes sont en course comme le parti de Vert et le mouvement Momemtum qui remettent en cause la corruption, présente dans le pays.
Selon les estimations, le parti au gouvernement avec Viktor Orbán devrait remporter les élections. Il serait suivi du mouvement d’extrême droite Jobbick et du parti socialiste hongrois.
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