À une semaine des élections législatives en Italie, les sondages des semaines précédentes montrent la concentration des votes autour des candidats de trois forces majoritaires. Malgré l’avance de la coalition de droite menée par Silvio Berlusconi, l’incertitude demeure puisqu’entre 18% et 30% des italiens disent ne pas encore avoir fait leur choix.
Mouvement 5 étoiles premier parti d’Italie
Le Mouvement 5 étoiles (M5S) a été créé il y a presque 10ans par le comique italien Beppe Grillo. En se définissant ni de gauche ni de droite, ce mouvement prône la transparence et l’horizontalité. Toutefois, le parti refusant toute coalition il ne pourra compter que sur ses électeurs pour atteindre la présidence de l’assemblée. Tout d’abord hautement eurosceptique, le parti a fait le choix de revoir ses positions notamment concernant l’euro. Bien que le parti soit annoncé favori de l’élection, avec environ 30%, cela ne lui permettrait pas d’envisager les plus hautes fonctions.
Le retour de Il Cavaliere
Et c’est donc une coalition qui devrait l’emporter dimanche : celle portée par l’ancien Président du Conseil des ministres d’Italie, Silvio Berlusconi. Contraint de quitter ses fonctions en 2011 et poursuivi pour fraude fiscale en 2013, l’homme d’affaire de 81ans mène désormais son parti en tête des sondages dans ce qui est sa 7ème campagne législative. Le mouvement politique séduit aussi à l’extrême droite tout en continuant de prôner des positions pro-EU face à la montée de l’eurosceptiscisme.
Toutefois, Silvio Berlusconi reste sous le coup d’une peine d’inégalité suite à sa condamnation pour fraude fiscale. Le magnat de la télévision n’est pas pour autant formellement interdit d’exercer la présidence du Conseil, toutefois sa nomination reste compliquée.
Les partis de centre-gauche en retard
Le parti de l’actuel président du conseil, Matteo Renzi arrive ensuite. Alternant entre une deuxième et une troisième place dans les sondages la coalition de centre gauche ne se place pas favorite. Les politiques d’austérités de l’actuel gouvernement ont affecté la popularité du mouvement et usé la confiance des italiens dans l’union européenne. Menacée par la montée des extrêmes et l’affaiblissement des partis traditionnel, cette coalition de centre-gauche sera probablement la première sanctionnée dans les urnes.
Le vote sera scruté de très près par ces collègues européens. Après une montée de l’extrême droite dans de nombreux pays d’Europe et face à une baisse de confiance en l’Union Européenne, les italiens se rendront aux urnes dimanche pour une élection qui s’annonce délicate.