Élections italiennes – Le casse tête face aux urnes

Tout au long de cette journée, les italiens se déplacent dans les bureaux de vote afin d’élire leurs représentants locaux, au parlement national. Retour de l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi, perte de légitimité de Matteo Renzi, montée du populisme, en cette journée électorale les citoyens demeurent dans un grand flou et ne savent pas encore à qui offrir le pouvoir. Les dés sont lancés.

« L’histoire se répète » est écrit sur des affiches, le long de mur à Rome. ©toideurope

  

« Il faut aller voter aujourd’hui, après, la question reste de savoir pour qui », se désole Sara, jeune diplômée en économie, originaire du nord du pays. En Italie, une réelle confusion intergénérationnelle s’est fait jour. il s’agit là du fruit d’un trop grand nombre d’enjeux. L’élection législative expose des sujets de tous ordres. Le pays, porte d’entrée en Europe connaît depuis des décennies des vagues migratoires mais celle en cours le divise encore un peu plus. Dans le même temps, les sujets de politiques étrangère, communale, éducative ou économique reviennent sur le devant de la scène. Derrière un PIB italien en hausse se cache une reprise économique délicate due, notamment, à des infrastructures vieillissantes. De nombreux sujets pour de nombreux candidats, « Le sentiment général avec mes amis est que nous allons voter « pour le moins pire », même si nous n’aimons pas beaucoup le parti ».

 

Un vote par dépit

Les élections témoignent de réelles fractures au sein de la population italienne. Ces divergences sont également apparues à l’occasion des précédentes nominations dans d’autres pays de l’Union Européenne. « Je suis inquiète de ces élections. Notre société est incroyablement divisée en ce moment, pas seulement politiquement parlant. Les élections seront le reflet de ces fractures profondes », témoigne insatisfaite, Diletta, du mouvement européen, JEF. La jeune italienne ajoute que « Nous devrons trouver un moyen de sauver notre société de la haine, de la violence et du fascisme ».

Beaucoup de jeunes italiens ne s’identifient plus aux valeurs des partis traditionnels et ne se sentent plus réellement représenter. « Aucun parti n’est réellement en accord avec mon opinion, ils délaissent des idées qui me semblent majeures. Je n’ai pas le choix de faire de grands compromis pour cette élection parce qu’il faut quand même aller voter », explique déçue Claudia, étudiante à Rome. La déception et l’inquiétude se lit sur les visages de cette jeunesse italienne perturbée. Quelque soit le résultat de ce soir, les partis politiques vont devoir regagner en crédibilité auprès des citoyens italiens.

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